POURQUOI BESOIN DE JUSTICE
mai 3rd, 2007 par admin
Ce groupe a vocation à réunir des professionnels impliqués dans le fonctionnement de la Justice ou celui d’institutions partenaires qui souhaitent réfléchir ensemble à un diagnostic informé, aux questions de fond impliquées par le jugement, la défense et la poursuite, ainsi qu’à des propositions de réforme. Ces propositions s’inscrivent dans une perspective de changement réaliste qui, loin de nier les problèmes et les dysfonctionnements de l’institution judiciaire, cherche à l’améliorer sans détruire sa substance.
Nous partons de l’idée qu’existe un besoin massif de droit et de justice, et qu’il convient d’essayer d’y répondre, en refusant aussi bien une « rupture » qui ramènerait la justice à une simple branche de l’exécutif, que le statu quo qui, en se bornant à une défense et illustration des modes de faire actuels, ne permettrait pas de résoudre une crise de confiance bien réelle.
Ainsi, notre collectif a vocation à regrouper des magistrats, avocats, juges administratifs, assesseurs citoyens de juridictions, policiers, gendarmes, éducateurs etc. désirant réfléchir de façon transversale et décloisonnée aux questions de Justice, dans une démarche en même temps critique et réaliste. Nous estimons que c’est par le « croisement » des regards et des pratiques qu’on augmente les chances d’analyses pertinentes et de réformes faisables.
En même temps, dans un souci de clarté et parce que notre efficacité dépend d’une vision commune, notre projet s’est construit autour d’une référence partagée à la lutte contre les inégalités sociales (y compris les inégalités d’accès au droit). C’est dans ce cadre que nous voulons contribuer à l’émergence d’une justice différente, à l’indépendance garantie, et mieux insérée dans la société civile.
Le 5 avril, nous avons organisé une réunion publique à Pontoise afin de témoigner de notre inquiétude sur la façon dont la Justice était traitée dans la campagne présidentielle, et de notre refus de certains projets qui nous paraissent dangereux pour l’avenir de cette institution. La rencontre a été un succès, puisque prés de 100 professionnels de tous horizons (dont des avocats, magistrats, policiers et éducateurs) y ont participé, et la presse, nationale et locale s’en est fait l’écho. Mais la discussion publique sur la justice rebondira, quel que soit le résultat des élections, et c’est la raison pour laquelle nous avons fondé un collectif permanent.